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Culture de conservation

L’agriculture de Conservation

La viticulture de conservation s’inspire de pratiques agronomiques sérieuses, scientifiques, documentées. Elle n’est pas contre les autres systèmes, elle essaye d’être « durable » c’est-à-dire, au-delà d’une production de qualité, de protéger son environnement (sol, air, eau – vivant), ses vignerons, et évidement les consommateurs.

La Conservation des sols. Un sol « vivant » peut porter de manière autonome et pérenne une production viticole de qualité.
Les désherbants polluent, l’enherbement ou le labour font de jolies photos de vigne bien entretenues, mais ces techniques conduisent aussi à tuer la vie du sol. Elles isolent une couche superficielle de quelques centimètres de terre. Au fil des saisons, des années, la dimension « verticale » disparait, la matière organique est perdue et le sol ne fonctionne plus.

Aurélien SCHLIENGER

Aurélien SCHLIENGER, chef de culture des propriétés BAUDRY & DUTOUR, a donc réinterrogé les pratiques habituelles. Un équilibre délicat à trouver entre coopération et concurrence, principe qui fonde par exemple la permaculture.
L’idée est de semer entre les rangs une grande diversité de plantes, formant un couvert végétal permanent, chacune apportant un bénéfice au système : verticalité, fixation de l’azote de l’air, couverture… Pour contrôler leur développement et éviter trop de concurrence, la tonte est évitée, les plantes sont roulées.
Au-delà des bienfaits d’un sol vivant, nous constatons qu’il résiste mieux aux aléas qu’un sol nu. Il est protégé des rayonnements directs par sa végétation, sa capacité à retenir l’eau est meilleure donc il résiste mieux à la sécheresse, il résiste mieux aussi à l’érosion des fortes précipitations.
Enfin, si s’adapter au changement climatique est une nécessité, participer aux efforts collectifs pour tenter d’endiguer la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère est vital : un sol vivant capte du carbone et le stocke en créant de la matière organique.

La conservation des paysages

Afin de disposer des semences nécessaires aux nombreux semis à réaliser entre les rangs de vigne, nous mobilisons nos parcelles de terre pour cultiver alternativement féverole, pois, tournesol et autres seigle ou sarrasin et produire nos propres semences dans un souci d’intégration de l’ensemble de notre démarche. Un véritable assolement lui aussi garant de biodiversité et de sols fertiles.

Des aménagements autour des parcelles (haies, bandes enherbées, fossés, murs en pierres sèches …) favorisent la vie macro et microbiologique et permettent de maintenir insectes, oiseaux, chauve-souris … précieux auxiliaires de luttes contre d’autres insectes nuisibles de la vigne. Nous redessinons les parcelles, plantons des arbres et réimplantons les haies disparues au gré des remembrements.

Conserver le sens de la nature

Enfin il convient de Conserver le sens de la nature.

Nous privilégions la « biologie » à tout autre type d’intervention.
Tout commence par l’observation. Connaitre le milieu, connaitre les conditions, connaitre les interactions avant d’agir. Les moyens de lutte que nous privilégions sont ceux qui font intervenir le vivant. Nous parlons ici de lutte biologique, de bio protection, voire de stimulation des défenses naturelles de la plante. Le but est de conserver les équilibres « naturels ».

Tous nos efforts tendent à limiter les intrants, qu’ils soient BIO ou pas, et que ce soit à la vigne ou au chai. Philibert VALENTE, notre maître de chai, travaille en particulier à la diminution drastique des doses de soufre.